Entretien avec Florence Giust-Desprairies
Florence Giust-Desprairies est psychosociologue clinicienne et professeure émérite de psychologie sociale clinique à l’Université Paris 7 Denis-Diderot. Elle est membre fondateur en 1993, puis présidente de 2003 à 2013, du CIRFIP (Centre International de Recherche et d’Intervention en Psychosociologie). Elle est co-rédactrice en chef de la Nouvelle Revue de psychosociologie depuis 2019.
Rfp : Florence Giust-Desprairies, dans vos travaux, c’est à partir d’une demande d’accompagnement de situations de crise ou de malaise dans les groupes institués et les organisations sociales que votre attention se porte tout particulièrement sur la mise en image et en sens de l’expérience telle qu’elle se donne à écouter. Il s’agit pour vous d’éclairer les liens existants entre des construits et des significations sociales et les modalités spécifiques selon lesquelles elles vont être intériorisées. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité nous entretenir avec vous dans le cadre de ce numéro de la Revue Française de Psychanalyse sur le thème « Haïr ». De votre point de vue, que dire de la haine entre processus subjectifs et constructions sociales et quels sont pour vous les présupposés ou les développements qui se démarquent de la psychanalyse quand on aborde la haine et le haïr dans une perspective clinique psychosociale ?
F G-D : Je m’intéresse aux socialités, à la dynamique des relations qui se développent dans les espaces concrets de l’intersubjectivité et qui prennent forme dans un site qui se différencie en effet de celui de la psychanalyse puisqu’il s’agit d’une intervention clinique psycho-sociale. Ma démarche est centrée sur l’actualisation et l’activation, dans l’espace de l’intervention, des scénarii, figures, représentations, affects qui se transfèrent sur l’intervenant, sur le groupe et sur l’institution de l’intervention elle-même. Le cadre de l’intervention est ainsi pensé comme un lieu déplacé du collectif institutionnel. J’essaie d’approcher les significations qui se tiennent à l’abri derrière l’évidence des systèmes explicatifs, concernant les logiques internes de l’organisation, les liens institués, et le sens qu’ils prennent pour ceux qui traversent une situation critique.
J’ai apprécié votre choix de parler du « Haïr » plutôt que de la haine, car nous sommes là face à son agir. Et pour aborder cet agir dans les instances microsociales que sont les équipes, les services, je commencerai par le niveau macrosocial en revenant notamment sur le récit mythique du néo-libéralisme, tel qu’il se décline dans la gouvernementalité des organisations et des institutions, reconfigurant les processus de socialisation et de subjectivation en fondant une idée négative de la vie en collectivité et une rupture dans le régime du conflit.
Les transformations opérées ne se réduisent pas au prolongement ou au renforcement des logiques antérieures, mais elles se caractérisent par l’instauration d’une recherche sans limites des marges de profit qui définit, pour l’essentiel, les stratégies des directions. Cette logique de la financiarisation dans le contexte d’un marché mondialisé est soutenue, dans les organisations du travail, par un positivisme scientifique et un objectivisme comportemental. Ces derniers sont matérialisés par des pratiques d’intensification des formes de gestion instrumentale des salariés y compris ceux de l’encadrement ; les organisations devant être aussi rentables que le capitalisme financier.
Ce raidissement gestionnaire, justifié au nom de l’efficacité, dessine une représentation de la régulation sociale qui prend appui sur le modèle d’un facteur humain maîtrisable. Vont alors se mettre en place des dispositifs ayant pour objectif l’amélioration des pratiques et des conduites par une centration sur l’objectivation et la rationalisation des tâches.
Ce n’est pas nouveau, les logiques tayloriennes puisaient à la même source d’une conception de l’efficacité réduite au pragmatisme. La nouveauté tient à l’extension de ces logiques aux professionnels conviés, jusqu’alors, à une relative autonomie dans leur manière de concevoir leurs responsabilités. Elle tient également à sa sortie du monde de la production industrielle et à sa généralisation à tous les secteurs y compris le service public dont les critères d’évaluation se focalisent sur les dettes et les déficits qui entravent sa rentabilité.
Concrètement cette gouvernance est mise en œuvre à travers des injonctions de visibilité et de communication de données toujours plus exigeantes et dont la lourdeur et la complexité croissantes continuent à être à la mesure de la demande incessante d’instruire des logiciels au service d’une transparence de l’activité. Il faut souligner que ce régime de direction recourt à des formes non explicites de contrôle social, masquées par le caractère indirect, dépersonnalisé de ses contraintes qui passe par une transmission de procédures sur un mode descendant et se suffisant d’un minimum de concertation. Un régime qui bouleverse, pour bien des professionnels, les représentations culturelles qu’ils se faisaient de leur engagement et qui les dessaisissent des finalités de leur métier.
Ce monde du travail, où les procédures l’emportent sur les contenus et les algorithmes sur la réflexion partagée, amène au constat d’une multiplication de formes sévères de dérégulation des rapports intersubjectifs à l’intérieur même des équipes. Ces dernières connaissent, depuis toujours, des crises latentes ou explosives liées à des conflits niés ou réprimés et des tensions internes inhérentes à la vie des organisations. Mais ce qui frappe, c’est un traitement des tensions dominé par des phénomènes de dissociation entre l’intérieur et l’extérieur, soi et l’autre, qui se substitue à leur conflictualisation et qui entraîne, à la fois, une irruption incontrôlable des antagonismes et la multiplication des décompensations psychosomatiques.
Dans ce contexte qu’en est-il de la question du « haïr » ?
La plupart des collectifs sont lucides sur les visées de cette rationalisation de l’activité par la réduction des coûts et des effectifs comme sur la détérioration conséquente de leurs conditions de travail, et ils ne manquent pas de s’en plaindre. Mais cette objectivation, présentée comme possible transparence d’un accès total aux données peut en venir à nourrir l’illusion pour les salariés eux-mêmes qu’ils pourraient être enfin protégés des tensions, des contradictions et des conflits inhérents à la vie collective. Une adhésion se fait dans la construction d’un idéal où objectivité et transparence vont permettre de sortir des dysfonctionnements et des pénibilités antérieurs.
Ce faisant, les professionnels se trouvent dans une position paradoxale. En participant à une rationalisation excessive de leurs pratiques et en continuant à penser que cet à plat objectivé de leur activité devrait permettre sa fluidité, ils contribuent, le plus souvent à leur insu, à disqualifier leurs cultures professionnelles. Ils invalident également les ajustements existants, les modes spécifiques de coopération, les arrangements effectifs, comme les lenteurs nécessaires qui tissaient le quotidien partagé et donnaient sens à leur expérience. Plus encore, ce régime qu’ils font leur peut se constituer comme une masse excitante sollicitant des poussées pulsionnelles qui attaquent les digues défensives de l’autorégulation.
On assiste alors à une montée exponentielle des intensités, entraînant une surexcitation débordant les capacités de contenance individuelle et collective. Par exemple, à l’excès des tâches demandées et qui les indigne, ils répondent par une augmentation aveugle, non réfléchie, de la surcharge de travail ou encore, ils montrent leur impossibilité à ne pas rester captifs d’un usage délétère des mails qui active puissamment la haine. Le flux interne ne trouve pas ses modes de régulation à l’intérieur de chacun comme à l’intérieur des groupes de pairs, notamment parce que les effets qu’il produit ne sont envisagés que comme une violence qui vient de l’extérieur (des normes d’efficiences portées par un encadrement lui-même pris dans les logiques maltraitantes d’un système qui ne protège pas contre l’afflux et la pression des exigences). Autrement dit le lien n’est pas fait entre un contexte institutionnel qui active une excitation particulière et la réponse que constitue le débordement émotionnel. L’excitation interne en vient à acquérir d’autant plus une puissance invasive.
Et parce qu’elle ne peut être pensée comme la résultante de la rencontre entre des logiques sociales, organisationnelles et une intériorité, cette charge explosive va s’abattre sur les liens intersubjectifs. Ces autres, les collègues, les plus proches, se trouvent bien placés, par leur proximité et leur présence, pour recevoir, répétitivement des décharges haineuses qui laissent le collectif dans une impossibilité à agir sur la situation.
Le discours manifeste énonce bien la légitimité des plaintes et des colères, mais ce que les professionnels peinent à réaliser, c’est comment, insensiblement, s’instaure un climat d’impuissance à se ressaisir du désordre émotionnel, par la pensée : impossible de quitter la scène de cette haine qui contamine tout le groupe pour se représenter et penser ce qui pourrait s’entreprendre pour se sortir de cette emprise. L’hostilité, la méfiance, les sentiments persécutifs se généralisent envers ces autres, proches, rendus responsables de la détérioration des conditions de travail, mais cette généralisation n’est pas perçue, chacun revendiquant une indignation propre. Le glissement dans le débordement pulsionnel renforce ainsi la charge d’excitabilité, augmentant les turbulences affectives et la dérégulation des liens. La haine, dans cette sidération imaginaire où rien ne peut être conçu d’une réplique, s’étend et s’entretient elle-même, hypothéquant les possibilités d’un dégagement.
La parole se fait décharge, elle attaque la fonction symbolique du langage, les expressions disruptives empêchant une mobilisation de la pensée. Car haïr se présente comme un agir délié des attaches de la représentation et de la pensée, une force à l’œuvre contre l’insoutenable de la fragmentation. La dérive haineuse apparaît comme le symptôme d’un régime dont les discours manifestes disent la violence sans que soit mesuré le poids de son intériorisation. Et c’est dans l’incarnation entre eux, que nous voyons comment ce dernier opère sur les professionnels.
Dans ce contexte de signification, il faut souligner que haïr n’est pas négligeable. La haine active est un point d’accroche pour s’agripper ; elle est la recherche désespérée d’un lien investi, un lien d’attachement qui prend la forme d’un lien d’emprise réciproque permettant de se sentir un groupe plutôt que rien. Elle remplit une fonction auto-conservatrice se constituant comme un rempart contre l’aspiration vertigineuse d’un vide, d’une insignifiance.
Le déclenchement de la haine dans une équipe peut ainsi être compris comme l’expression symptomatique d’une fragmentation du lien social. Au-delà, il peut s’entendre comme la manifestation, la déclinaison, l’incarnation de la construction imaginaire sociale d’une conception du sujet humain : la figure d’un individu considéré sans ancrages culturels, externalisé du socius et qui traite, sans humeurs, une réalité pleinement présente, totalement devant lui, sans reste. Un sujet non considéré dans ses composantes cognitives, créatives et réflexives, mais limité à sa capacité pragmatique. Un sujet qui vit dans un monde où les aménagements liés au traitement des contradictions, la tolérance à se confronter et à faire avec l’incertain et l’aléatoire sont considérés comme relevant d’une insuffisance, et la pensée complexe comme une faiblesse de la capacité expressive. Un univers enfin du présent et du visible qui contient la hantise de la pensée associative, de la pensée métaphorique, de toute pensée incidente évaluée comme perte de temps.
De ce point de vue, la prise en masse dans le lien haineux peut être considéré comme engendrement logique de cet imaginaire social et de son régime où le tragique se dissout dans la contrainte injonctive de la transparence et dans une temporalité arrêtée.
Rfp : Vous avez abordé la question du haïr au niveau microsocial dans son rapport aux significations macrosociales en prenant l’exemple de l’effectivité du régime néo-libéral dans les organisations. Au-delà de ces collectifs, peut-on penser le haïr à un niveau social plus large ?
F G-D : Comment saisir, en effet, la manière dont les normes néo-libérales se constituent comme culture dominante d’un monde globalisé à travers la violence souvent invisibilisée de leurs effets destructeurs du lien social et celle des travestissements du langage ?
C’est en suivant la trajectoire des significations imaginaires sociales, leur objectivation, leur réification, leurs effets de sens et d’efficience à travers ces socialités traversées que se découvre leur capacité à gagner en massivité, à normaliser, et ce faisant à devenir une version légitime et effective de la réalité sociale.
Dans la formation du « nous » peuvent être approchés les modes d’être et les conditions historiques de l’agir humain. Ainsi pour penser les conditions de possibilité de la formation d’un « nous » du haïr, il est possible de repérer les constructions de sens qui se constituent comme des contraintes matricielles pour les individus. Mais je ne pense pas que le passage de l’individu au collectif anonyme se fait sans intermédiaire. Pour trouver leur efficience, les significations qui socialement s’instituent, passent par le cheminement d’une adresse, de mots, de représentations, d’affects, d’intentions, de conduites qui opèrent un tracé de signification, résultat d’une incorporation, le plus souvent à l’insu du sujet. C’est par étayage que s’effectue le passage.
Il faut, là, souligner l’importance des identifications. L’efficience des contenus tient à ce que les sujets sociaux entre eux, forment, reprennent, supportent, structurent des représentations qui, ce faisant, se constituent comme consolidation des défenses ou attaque des formations subjectives. Le langage rend compte de ces liens entre les significations imaginaires sociales et les modalités spécifiques de leur intériorisation. Des alliances inconscientes se concluent dans l’ignorance des assujettissements qui constituent des incorporats culturels.
La globalisation des sociétés s’offre comme un modèle de l’indifférenciation et de la neutralisation autour d’un idéal positiviste de l’objectivité et de la transparence comme condition du progrès. Se faisant il exacerbe la haine ; excite « le narcissisme des petites différences ». Comme régime, il s’arrime sur la sémantique d’un monde construit sur la déqualification de toute rationalité qui ne soit pas instrumentale. Et ce qui exacerbe la haine et produit son extension, c’est la massification de cette novelangue managériale, politique, médiatique qui facilite une déshumanisation insidieuse des manières de penser, d’être et de faire et qui attaque, comme nous l’observons, les processus de mentalisation favorisant l’état de confusion entre le sujet et la masse.
Rfp : Si on se réfère à vos écrits, vous avez également travaillé sur la « Figure de l’autre dans l’École républicaine » (titre d’un de vos ouvrages). Comment pensez-vous cette fonction de l’autre notamment pour les enseignants ?
F G-D : Les enseignants se voient fragilisés dans leur capacité à instruire et à éduquer par les évolutions de la société. D’autant que le politique fait porter sur eux la charge d’assurer la socialité de la jeunesse et de contenir, en particulier, les perdants de la compétition scolaire inhérente à la massification. Des perdants dont l’expérience scolaire dément les valeurs de justice et d’égalité que l’École professe et qu’on retrouve dans les désordres scolaires et les violences sociales.
Un tel contexte ne facilite pas un retour sur la fonction de l’autre, comme vous dites, en mettant la focale sur le haïr chez l’enseignant. Mais si on s’en tient à mes travaux, j’interroge le modèle de l’École Républicaine tel qu’il se donne à comprendre dans le malaise des enseignants, c’est-à-dire dans ce moment où sa mise à mal en révèle sa formation.
Ce modèle fait largement débat, mais ce qui sert de support à l’identification collective, ce ne sont pas les principes eux-mêmes qui le fondent en tant que tels, mais leurs significations sociales dans leur effectivité. Celles-ci créent un monde propre, un monde spécifique pour les professionnels qu’elles socialisent. Ainsi, ce qui se donne à écouter et qui échappe à une saisie directe, ce sont les contenus de ce dernier comme trame offerte à l’expérience. Or la représentation largement partagée que se font les enseignants d’eux-mêmes est celle d’êtres indépendants, émancipés de toute détermination psychologique, sociale et institutionnelle. L’élève, lui, est attendu sans histoire qui introduise une conflictualité potentielle dans son rapport à l’apprentissage et à la transmission.
Cette construction représentative échappe bien souvent à la conscience des professionnels. Elle oriente néanmoins leurs pratiques et leurs conduites. Et les enseignants en crise sont profondément touchés par ce qu’ils vivent comme un excès d’étrangeté. Or la menace vécue tient au fait que derrière l’élève, c’est un ensemble de représentations concernant le statut de la différence et de l’autre qui pose problème. La figure de l’autre, impensée, se donne comme un vide, un blanc, qui borde le sujet de raison ou comme un obstacle qui vient buter contre un autre envisagé dans une toute-inclusion ou dans une extériorité radicale (l’autre est un étranger qui n’a rien à voir avec moi). Et ce qui apparaît, c’est la persistance, malgré les discours tenus, d’une image de soi qui se caractérise par une assurance, celle de son intentionnalité forcément bonne et juste à l’égard de l’autre.
Les transformations de société qui traversent l’Institution scolaire peuvent être considérées comme critiques, au sens où elles inversent les signes : d’un côté un univers marqué par des significations comme l’égalité, l’homogénéité, l’objectivité, la culture unique ; de l’autre, un monde social caractérisé par l’hétérogénéité, la pluralité des logiques, le relativisme, la subjectivité, le local, le particulier. Ces transformations font, en effet, entrer dans l’Institution de nouvelles significations qui viennent attaquer les constructions individuelles et collectives antérieures. Elles réintroduisent de façon brutale les contenus qui en étaient exclus, déniés et qui entrent par effraction avec les différences ethniques des élèves, mais aussi avec le nouveau statut donné à la subjectivité dans ce qu’il est convenu d’appeler l’individualisme démocratique. En ce sens, le modèle de l’École républicaine est mis à mal dans sa fonction structurante et défensive, dans la mesure où les évolutions de société opposent une résistance aux significations qu’il a forgées, en premier lieu l’image d’un semblable. La crise tient à la rupture mutative d’un universel qui se révèle, dans la société contemporaine, intériorisé comme un particulier idéalisé qui bascule dans l’hétérogène. La fondation perdue est celle de l’unité autour de l’imaginaire d’un « tous idéalement semblables ».
Traiter de la crise, telle que vécue par les enseignants, m’a permis d’approcher comment s’opérait pour eux la perte d’un espace familier, quelles significations sociales et quelle construction d’idéalité sous-tendait la représentation de cette perte, mettant à mal les contenus identifiants d’une continuité subjective. Je reste préoccupée par les conséquences du renforcement défensif de bien des enseignants que je vois s’engager, pour neutraliser les mouvements conflictuels et contradictoires ressentis, dans une relation réifiante du lien avec les élèves. Je les vois, pour se protéger des effets déceptifs, renforcer le processus d’objectivation des situations. Objectivation se présentant comme seul recours pour éviter le conflit et mettre à l’abri sa propre ambivalence. Ces enseignants disent éprouver un sentiment de vide et montrent leur dénuement devant une absence de contenus représentables. Le blanchiment des contenus insoutenables leur permet d’échapper à cette partie de soi inquiétée par les débordements. Elle conduit à une sidération imaginaire qui se manifeste par une désaffection du lien recouvert par un sentiment de dévouement désespéré. La dévitalisation du monde de l’autre, l’élève, et l’impossibilité de projeter ce dernier dans l’avenir confrontent ces enseignants en souffrance à la crainte de leur propre effondrement, projetée sur les élèves en une haine, le plus souvent méconnue. Une haine qui peut se retourner contre soi.
Éléments bibliographiques
La figure de l’autre dans l’École Républicaine. Paris, puf (2002).
L’Imaginaire collectif. Toulouse, Érès, 2003.
Figures de l’imaginaire contemporain (avec Cédric Faure). Paris, Les Archives contemporaines, 2018.
Crises. Approche psychosociale clinique. Paris, Desclée de Brower, 2014.
Imaginer l’autonomie. Castoriadis, actualité d’une pensée radicale (avec Vincent Descombes). Paris, Seuil, 2021.
Histoires d’enseignants. Paroles croisées de deux générations (avec Jocelyne Ajchenbaum) Paris, Puf, 2022.